Le pape américain, fraîchement élu, a exprimé ce dimanche matin le souhait d’une « paix authentique, juste et durable » entre les belligérants russes et ukrainiens, dans une allocution donné au balcon de la basilique Saint-Pierre, après sa première messe dominicale.
Léon XIV, dans sa première allocution publique, a souhaité une paix « authentique, juste et durable » dans le dossier ukrainien. Il s’agit là d’une rupture subtile avec les mots utilisés en son temps par le pape François, qui appelait plus volontiers à une paix immédiate et avait demandé à l’Ukraine d’avoir « le courage du drapeau blanc ». François avait, lors son son pontificat et au nom d’un pacifisme radical, le plus souvent appelé à une paix immédiate, allant jusqu’à évoquer les « aboiements de l’OTAN à la porte de la Russie ».
« Je porte dans mon cœur toutes les souffrances du peuple ukrainien bien-aimé », a déclaré Léon XIV. Le nouveau pape a également exhorté les deux camps à ce que « tous les prisonniers soient libérés et que les enfants puissent retourner auprès de leurs familles ».
Un appel, aussi, sur les autres conflits en cours
La façon du nouveau pape d’envisager les choses quant au conflit ukrainien semble assez proche de la vision soutenue par l’Ukraine elle-même et ses alliés européens, qui font valoir qu’un simple arrêt des hostilités ne sera pas suffisant, et ce alors que les États-Unis semblent pousser Kiev à accepter un accord de paix qui semble symboliquement proche d’une capitulation.
Léon XIV a par ailleurs appelé « les grands de ce monde » à arrêter la guerre, que cela soit sur le théâtre ukrainien, à Gaza, ou entre l’Inde et le Pakistan. Il s’est ainsi déclaré « profondément attristé par ce qui se passe dans la bande de Gaza », appelant à ce que les hostilités « cessent immédiatement (et) que de l’aide humanitaire soit apportée à (une) population civile épuisée et que tous les otages soient libérés ».
« J’ai accueilli avec satisfaction, en revanche », a-t-il conclu, « l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Inde et la Pakistan » – bien que celui-ci semble fragile – « et j’espère qu’à travers les prochains pourparlers, un accord durable pourra être rapidement trouvé ».
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
