Dans son nouveau podcast pour 21News, Louis Sarkozy s’entretient avec le député européen François-Xavier Bellamy. Tout au long de l’entretien, il est question de politique française et européenne. Des textes du Green Deal, notamment, qui suscitent beaucoup de débats au sein de l’hémicycle européen.
Le député François-Xavier Bellamy est l’une des figures du Parlement européen. L’occasion pour 21News d’aborder quelques grands dossiers européens comme ceux de la crise migratoire ou du Green Deal. Pour le trésorier du PPE : « Nous vivons une crise globale. Nous sommes à un point de bifurcation, et, dans ce moment-là, il va falloir décider. Et ça m’intéresserait d’ailleurs de voir, y compris au Parlement européen, quand on va entrer dans les grands enjeux : est-ce qu’on veut protéger les frontières ? Est-ce qu’on veut continuer dans l’impuissance des États sur les questions migratoires ? Il faut décider.
« Supprimer ce qui constitue des éléments d’asphyxie de notre économie »
Prenons l’héritage du Green Deal. Pendant les cinq dernières années, je me suis opposé avec détermination à la plupart des projets de décroissance environnementale – parce que c’est de cela qu’il s’agissait – qui étaient discutés ici. Il y avait dans le Green Deal quelques aspects qui pouvaient correspondre à notre agenda. Je pense, par exemple, au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, la première barrière écologique à l’entrée du marché unique pour recréer de la compétitivité pour nos entreprises.
Mais il y a beaucoup de textes du Green Deal qui étaient en réalité très nocifs pour le continent européen, et que nous avons combattus : le 100 % véhicule électrique, la sur-réglementation environnementale et sociale, le texte sur le devoir de vigilance. Tous ces sujets-là, aujourd’hui, nous les remettons sur la table avec le PPE. Et nous, nous disons maintenant : il faut défaire ce qui a été mal fait. Nous avons combattu ce qui, dans le passé, était mal conçu. Aujourd’hui, nous voulons supprimer ce qui constitue des éléments d’asphyxie pour notre économie.
Ça m’intéresserait de voir ce que vont voter, ce que vont décider nos collègues macronistes – certains parmi eux viennent de l’écologie politique, d’autres de la droite ou du centre droit. Est-ce qu’ils vont faire les mêmes choix ? Je n’en sais rien. Mais, en même temps, c’est fini. On n’a plus le droit de prétendre qu’on puisse continuer sans faire les choix décisifs qui attendent notre pays et notre continent tout entier. »
« D’une manière générale, on manque toujours de philosophie »
Outre la politique, François-Xavier Bellamy est professeur de philosophie. Il réunit très fréquemment de 700 à 800 personnes, dont beaucoup de jeunes. Tous les quinze jours, au Théâtre Antoine à Paris, il partage chaque lundi soir, sur scène, une question de philosophie. Les soirées sont ensuite rediffusées dans plusieurs villes. Il a même développé une application à ce sujet. Pour lui, il s’agit d’une véritable respiration, nécessaire dans un agenda politique déjà très chargé.
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