Jeudi, l’administration Trump, par l’intermédiaire de sa ministre à la Sécurité intérieure, a annoncé vouloir interdire à Harvard d’inscrire de nouveaux étudiants étrangers, avec effet immédiat. Vendredi fin d’après-midi, un juge fédéral américain a toutefois bloqué la mesure, estimant que celle-ci causerait un dommage « existentiel » à l’université, qui attire parmi les meilleurs étudiants du monde.
La mesure de l’administration Trump reste donc floue quant à son caractère exécutoire. Il est donc difficile de déterminer à l’heure actuelle si les étudiants belges en cours d’études à l’université située dans le Massachussetts pourraient être impactés, surtout depuis que Harvard a introduit un recours contre cette décision, et l’a gagné.
Deux étudiants de l’UNamur, plusieurs doctorants de l’ULiège, ainsi que des étudiants de la KUL se trouvent actuellement sur place. Les différents établissements affirment « garder un œil sur la situation », mais ne s’estiment pas en mesure de commenter, faute de clarifications. Comme l’indique l’UNamur, il semble que le mesure ne concerne actuellement que les étudiants inscrits, et pas les étudiants en échange.
Une personnalité belge, en la personne de la princesse Elisabeth, suit par ailleurs actuellement également des cours à Harvard, dans la faculté d’administration publique. Le Palais affirme « suivre la situation de près ».
À noter que Kristi Noem a laissé savoir, avant que la mesure soit bloquée par une ordonnance, que l’université pourrait à nouveau accueillir des étudiants étrangers si elle fournissait à l’administration une série de renseignements relatifs aux étudiants étrangers, notamment en ce qui concerne ceux impliqués dans des manifestations ou des activités jugées « dangereuses » – s’entend, surtout, des manifestations jugées antisémites –, sur le campus.
Maxence Dozin
(Photo Joseph Prezioso / AFP)