Le Parlement européen s’apprête à débattre et à voter la semaine prochaine une motion de censure visant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que l’ensemble de son collège, relate Euronews.
Sous l’impulsion du député roumain Gheorghe Piperea (parti AUR), le texte a recueilli 73 signatures, dépassant le seuil requis d’environ 10 % des eurodéputés. Une fois validé par les services du Parlement, le débat devrait avoir lieu mardi 8 juillet, suivi d’un vote le jeudi 10 juillet.
Les griefs à l’encontre de von der Leyen incluent notamment le scandale dit du « Pfizergate » : sa réticence à divulguer des messages privés échangés avec le PDG de Pfizer lors des négociations sur les vaccins Covid, jugée contraire à un récent arrêt de la justice européenne. S’ajoutent à cela des critiques pour la gestion opaque de certains dossiers, notamment des prêts de défense ou la gestion des ONG pro‑Green Deal.
Pour renverser la Commission, il faut réunir les deux tiers des voix exprimées, représentant la majorité absolue des députés – une condition jugée pratiquement impossible à atteindre dans le contexte politique actuel. Piperea lui-même reconnaît que la motion ne passera probablement pas, mais souhaite ouvrir « une boîte de Pandore » pour encourager de futures actions similaires.
En somme, cet épisode constitue un signal politique important, destiné à exercer une pression sur la présidente de la Commission et à relancer le débat sur la transparence et la redevabilité démocratique à Bruxelles.
La Rédaction
(Photo : Wiktor Dabkowski/ZUMA Press Wire)
