Ils s’appellent Nicolas — ou plutôt, ils pourraient s’appeler ainsi. Ce n’est pas un prénom, c’est une figure sociale. Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux français bruissent d’un nouveau refrain : « C’est Nicolas qui paie ». Comprendre : ce trentenaire salarié, imposé, taxé, mais rarement écouté. Celui qui fait tourner le pays, mais qui n’a ni patrimoine, ni perspective. Un symbole viral d’une colère sourde, née d’un sentiment de déclassement que les jeunes actifs partagent désormais à voix haute.
Né dans les tréfonds d’X (ex-Twitter), le même s’est répandu comme une traînée de poudre. « Nicolas », c’est l’ingénieur parisien qui gagne 2800 euros net mais ne peut s’offrir que 30m² en grande couronne. C’est aussi la cadre RH qui cotise pour une retraite à laquelle elle ne croit plus. Le profil type ? Trente à quarante ans, diplômé, urbanisé, et profondément désabusé par le retour sur investissement de ses efforts.
Le travail ne paie plus (et ça ne date pas d’hier)
En 1975, on doublait son niveau de vie en 15 ans. Aujourd’hui, les actifs sont plus éduqués que jamais, mais les salaires suivent moins vite que l’inflation. Conséquence : une génération de “Nicolas” travaille sans gagner suffisamment pour être à l’aise. Elle finance un système dont les bénéficiaires sont ailleurs — retraités, fonctionnaires, privilèges du public en tous genres. Ce ressentiment se concentre surtout autour de trois grandes blessures : le logement, le patrimoine, et la retraite.
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