L’annonce de la fusion des six zones de police bruxelloises, validée ce vendredi par le kern, continue de faire des vagues dans la capitale. Prévue pour 2027, la réforme portée par le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) suscite la colère d’un grand nombre de bourgmestres, qui dénoncent un passage en force et envisagent des recours juridiques.
Le mécontentement s’exprime à gauche, mais aussi au centre : Jean Spinette (PS), bourgmestre de Saint-Gilles, dénonce une décision imposée par « les mantras et diktats de l’Arizona » et souligne une atteinte au principe d’équité : « ailleurs dans le pays, la fusion est un choix. À Bruxelles, elle nous est imposée. C’est juridiquement discutable. Nous ferons valoir toute voie de droit si nécessaire. » Pour lui, cette réforme discriminatoire contrevient au droit à un traitement égal entre communes.
Même son de cloche chez Benoît Cerexhe (Les Engagés), maïeur de Woluwe-Saint-Pierre, qui fustige une réforme aux relents idéologiques : « On a répondu à des exigences partisanes qui n’améliorent en rien la sécurité, bien au contraire. Je ne vois pas ce que le citoyen y gagne. » Tout en attendant de consulter les textes définitifs, il confirme qu’un recours n’est pas exclu et qu’une concertation entre bourgmestres est prévue.
Quant au volet budgétaire, les 55 millions d’euros annoncés pour accompagner la mise en œuvre de la super-zone en cinq ans sont jugés dérisoires. « Une blague », lâche Spinette. Cerexhe rappelle que le sous-financement structurel des zones bruxelloises avait été estimé à 500 millions d’euros. Pour les maïeurs, cette enveloppe reste largement en deçà des besoins.
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