Les énergies renouvelables intermittentes (ENRi) sont déjà critiquées pour leur intermittence et leur coût. Aux Pays-Bas, elles provoquent désormais une crise électrique : le réseau, saturé, ne parvient plus à suivre, explique Contrepoints sur base du Financial Times.
Selon le Financial Times, 11 900 entreprises – dont des services essentiels – et des milliers de logements neufs attendent d’être raccordés, un chiffre deux fois plus élevé qu’en 2023. En cause : l’essor du solaire domestique (31 % des ménages) et de l’éolien. Ces productions dispersées imposent des milliers de stations intermédiaires et 28 000 techniciens qui manquent cruellement. Faute de mieux, les fournisseurs proposent des contrats d’auto-rationnement.
Des prix et des délais en hausse
Le gouvernement prévoit 200 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040. Mais les prix de l’électricité sont déjà les plus élevés d’Europe et devraient croître de 50 à 60 % en dix ans. Les effets se font sentir sur l’immobilier (18 mois d’attente pour un raccordement, aggravant une pénurie de 400 000 logements) et sur l’industrie (jusqu’à dix ans pour connecter un data center). Plusieurs projets logistiques et industriels sont abandonnés, admet le maire d’Eindhoven Jeroen Dijsselbloem.
Un avertissement pour l’Europe
Des problèmes similaires apparaissent en Allemagne, au Royaume-Uni et en Irlande. En France, la modernisation du réseau liée au nucléaire coûterait dix fois moins cher que celle exigée par les ENRi.
Pour Contrepoints, ces politiques « rendent l’électricité plus chère et moins fiable, tout en bloquant logements et industries ». D’où l’appel à un moratoire sur de nouvelles installations renouvelables avant que la France ne subisse la même spirale inflationniste et économique.
La rédaction
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