Des scientifiques confirment, dans une étude parue jeudi dans le Journal of Applied Ecology, l’utilité des très grandes aires marines protégées (AMP) pour préserver la biodiversité océanique. L’analyse porte sur la zone de 640.000 km² créée en 2010 autour de l’archipel des Chagos, dans l’océan Indien.
Interdite à la pêche commerciale et à l’extraction, cette zone — l’une des plus vastes au monde — a permis de suivre les déplacements de raies manta, tortues imbriquées et oiseaux marins. Résultat : 95 % des trajets de ces espèces sont restés dans les limites protégées, preuve de l’efficacité du dispositif même pour des animaux très mobiles.
Des modélisations montrent qu’une aire réduite à 100.000 km² resterait efficace pour certaines espèces, mais nettement moins pour les oiseaux marins. Cette étude conforte les objectifs de la COP15 biodiversité : protéger 30 % des océans d’ici 2030. Les auteurs alertent toutefois sur les disparités de mise en œuvre : certaines très grandes aires marines protégées autorisent encore des activités nuisibles à la biodiversité.
La rédaction
(Photo : Gianluigi Guercia / AFP)