Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés), a fait convoquer vendredi l’ambassadrice d’Israël en Belgique, Idit Rosenzweig-Abu. Cette démarche intervient après la confirmation par le gouvernement israélien de son intention d’encercler et d’occuper la ville de Gaza, ainsi que de prendre le contrôle militaire de l’ensemble de la bande de Gaza.
Tout en rappelant que la lutte contre le Hamas est légitime, le chef de la diplomatie belge avertit que « des opérations disproportionnées » risqueraient d’accroître le nombre déjà très élevé de victimes civiles palestiniennes.
M. Prévot (photo) entend exprimer la « désapprobation » de la Belgique, non seulement à l’égard de cette décision, mais aussi face à la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens, notamment la relance du projet E1 à l’est de Jérusalem et l’annexion de la Cisjordanie, récemment soutenue par la Knesset. Selon lui, ces actes sont « contraires au droit international » et menacent « toute perspective de cessez-le-feu et de solution à deux États ».
La proposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’occuper totalement la bande de Gaza a suscité des critiques en Israël même, y compris dans l’opposition, auprès de familles d’otages et au sein de la communauté internationale. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a réclamé que ce plan soit « immédiatement stoppé ».
Tout en rappelant que la lutte contre le Hamas est légitime, le chef de la diplomatie belge avertit que « des opérations disproportionnées » risqueraient d’accroître le nombre déjà très élevé de victimes civiles palestiniennes. Il plaide pour un accès humanitaire terrestre complet et pour une désescalade rapide.
La Rédaction
(Photo : Martin Bertrand / Hans Lucas via AFP)