L’Australie a frappé fort contre Téhéran. Le Premier ministre Anthony Albanese a annoncé mardi l’expulsion de l’ambassadeur iranien Ahmad Sadeghi, accusant directement la République islamique d’avoir orchestré deux attaques antisémites fin 2024 : l’incendie criminel d’un café casher à Sydney et celui de la synagogue Adass Israel à Melbourne.
S’appuyant sur des conclusions de ses services de renseignement, M. Albanese a dénoncé une stratégie iranienne visant à « miner la cohésion sociale et importer le conflit du Proche-Orient en Australie ». Trois autres diplomates iraniens devront également quitter le pays sous sept jours.
Canberra a suspendu l’activité de son ambassade à Téhéran et rappelé son représentant. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Australie expulse un ambassadeur en poste. Le gouvernement a en outre annoncé son intention d’inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) sur la liste nationale des organisations terroristes.
Un signal clair : l’Iran est désormais tenu pour responsable non seulement de sa guerre par procuration contre Israël, mais aussi de l’exportation de la haine antisémite jusqu’au cœur des démocraties occidentales.
La rédaction
(Photo : DEPARTMENT OF PRIME MINISTER AND CABINET / AFP)