Capitalisant sur le rejet croissant d’une immigration jugée hors de contrôle et sur l’effondrement simultané des travaillistes et des conservateurs, Nigel Farage est aujourd’hui à son zénith politique. Le chef de Reform UK, longtemps considéré comme un franc-tireur sans avenir, est désormais donné favori pour succéder à Keir Starmer à Downing Street.
« Nous sommes le parti en pleine ascension », a lancé Farage devant une salle comble lors du congrès annuel de Birmingham, sobrement intitulé The Next Step. L’heure n’est plus à l’agit-prop brexiteuse : l’homme de 61 ans veut afficher sérieux et crédibilité. Reform UK revendique désormais 240 000 adhérents, et Farage a annoncé la création d’un département dédié à la préparation d’un gouvernement, placé sous la houlette de l’ancien président du parti, Zia Yusuf.
Les chiffres lui donnent raison : 31 % des intentions de vote, loin devant le Labour (20 %) et les conservateurs (17 %). Rarement un parti contestataire aura connu une telle percée en si peu de temps.
Immigration et insécurité au cœur du discours
Sur scène, Farage a promis de « stopper les bateaux » de migrants en deux semaines, d’organiser l’expulsion de 600 000 clandestins sur son premier mandat et de retirer le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme, qu’il accuse de bloquer toute politique de fermeté. « Est-ce extrême de vouloir expulser des délinquants étrangers ? », lance-t-il, sous les vivats de ses militants, Union Jack sur les épaules.
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