L’annulation de la venue du Philharmonique de Munich parce que dirigé par un chef d’orchestre israélien Lahav Shani au Festival de Flandre provoque une onde de choc bien au-delà de la Belgique. Philosophe des sciences, professeur à l’Université de Gand et chroniqueur reconnu, Marteen Boudry voit dans cette affaire un symptôme inquiétant : l’emprise croissante d’un antisionisme systémique, nourri à la fois par la gauche radicale et par le poids électoral de l’islam politique.
Pour Marteen Boudry, le cœur du scandale est simple : « On ne reproche pas à Lahav Shani d’avoir tenu des propos polémiques. Au contraire, il n’a rien dit. C’est précisément ce silence qui lui est reproché. On lui demande de dénoncer un génocide qui n’existe pas. »
L’universitaire dénonce une logique totalitaire : « On part du principe que le génocide est un fait établi et qu’il faut le condamner publiquement. C’est un rituel politique. Comme dans l’Union soviétique, chacun devait faire son autocritique et répéter la formule consacrée. Ici, on exige que tous prononcent le mot “génocide” appliqué à Israël. »
Le rôle de Caroline Gennez
La ministre socialiste de la Culture, Caroline Gennez, est directement visée : « Elle avait déjà comparé la politique de Netanyahou au nazisme et à la Shoah. C’est un exemple typique d’antisémitisme selon la définition internationale adoptée par l’IHRA », rappelle Boudry.
Il précise toutefois : « Je ne pense pas que tous les responsables du festival soient antisémites. Mais ils ont cédé à la pression de militants radicaux, antisionistes de gauche ou islamistes, qui ont menacé de violences. Résultat : une décision discriminatoire. Qu’un chef d’orchestre doive se prononcer sur la guerre à Gaza est inapproprié. »
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.
