L’homme de foi, aussi appelé « l’Imam de Drancy », est connu pour son engagement en faveur du dialogue interreligieux, et particulièrement entre islam et judaïsme.
21News : Peut-on estimer qu’une grande partie de la gauche et de l’extrême-gauche française récupère l’affaire palestinienne à des fins politiques opportunes ? Est-ce un sentiment que vous partagez ?
Imam Chalghoumi : Oui, bien sûr. L’alliance entre l’islamisme et l’extrême-gauche se donne l’apparat de résister contre la ou les dictatures, l’injustice, se porte garant des droits de l’homme. C’est leur ligne politique commune victimaire depuis longtemps. À cause de leur politique et de celle des Frères musulmans, ils ont essayé de mettre les jeunes de banlieue dans une position de victime comme un Palestinien est une victime.
Pourquoi un jeune de banlieue se retrouve très attaché à la Palestine, alors que le plus souvent il ne sait même pas où c’est ? Pourquoi, en tant que musulman, il se trouve comme « capté » par cette cause, alors qu’au Soudan, par exemple, la situation des musulmans est tout aussi tragique, sans parler de l’Afghanistan, ou du Yemen, ou de la Syrie ? Malheureusement, la politique de la gauche et de l’extrême-gauche surtout, a toujours constitué à mettre en avant la Palestine, en alliance avec les Frères musulmans. Ces derniers recrutent sur base d’un discours victimaire : ils stigmatisent tantôt un acte raciste, tantôt un manque d’intégration, tantôt le passé colonial. La gauche et l’extrême-gauche se profilent fondamentalement sur la même ligne. Ces gens ont leur part de responsabilité dans la radicalisation de la jeunesse actuelle et dans l’atmosphère d’antisémitisme qui gangrène nos sociétés.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.