Un tournant décisif pourrait s’amorcer dans la guerre à Gaza. Le mouvement islamiste Hamas aurait donné son accord de principe au plan présenté par Donald Trump, qui prévoit notamment la libération de l’ensemble des otages israéliens encore détenus dans l’enclave, vivants comme morts. L’information a été révélée samedi par le quotidien israélien Haaretz, relaye Le Figaro.
Près d’un an après l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle plus de 1 200 personnes avaient été tuées en Israël et 250 enlevées, 48 otages se trouveraient toujours à Gaza, dont une vingtaine seulement seraient encore en vie.
L’accord pourrait être finalisé lundi lors d’un entretien entre le président américain et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. « On dirait qu’il va y avoir un accord sur Gaza… Je pense que c’est un accord qui ramènera les otages. Ce sera un accord qui fera cesser la guerre. Ce sera la paix », a affirmé Donald Trump vendredi.
Une « initiative des vingt-et-un points »
Selon les informations de CNN, ce plan, détaillé mardi par l’ancien président américain aux pays arabes, comporte plusieurs mesures majeures. Tous les otages seraient libérés dans un délai de 48 heures, en échange de la remise en liberté de prisonniers palestiniens, dont une centaine purgeant des peines de réclusion à perpétuité.
L’armée israélienne (Tsahal) se retirerait progressivement de Gaza, laissant place d’abord à une force arabo-internationale, puis à l’Autorité palestinienne. Le Hamas devrait se désarmer et quitter la bande de Gaza. L’aide humanitaire serait coordonnée par l’ONU, tandis qu’un vaste plan de reconstruction, financé par des pays musulmans, s’étalerait sur cinq ans.
En contrepartie, Israël s’engagerait à renoncer à toute annexion en Cisjordanie et à Gaza, et à préserver le statu quo autour de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
Une situation toujours explosive
« Nous avons une assez bonne idée de l’endroit où se trouvent les otages », a confié un haut responsable à Haaretz. Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit ses opérations militaires dans la ville de Gaza, poussant environ 700.000 habitants à fuir vers le sud de l’enclave, selon ses propres chiffres.
L’entretien prévu lundi entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou devrait dire si ce plan, encore fragile, peut réellement ouvrir la voie à une sortie de crise.
La rédaction
(Hassan Alzaanin/TASS/Sipa USA)