Le bras de fer est lancé entre médecins et employeurs. L’organisation patronale flamande Voka souhaite limiter à un mois la durée maximale qu’un médecin généraliste peut prescrire pour un arrêt de travail, avant de transférer le dossier au médecin du travail. L’Association belge des syndicats médicaux (ABSYM) s’y oppose fermement, estimant que seul le généraliste est en mesure d’évaluer la situation de son patient.
Pour Voka, le système actuel « est malade » et doit être « réinitialisé ». Selon son administrateur délégué Frank Beckx, la Belgique est « championne de l’absentéisme » avec plus de 500.000 personnes en incapacité de longue durée – dont près de 300.000 de manière permanente. Le coût annuel atteint 12 milliards d’euros, soit deux fois plus qu’en 2012.
Les affections les plus courantes concernent la santé mentale et les troubles musculo-squelettiques, qui représentent deux tiers des cas. Pour Voka, ces pathologies ne doivent pas automatiquement conduire à une invalidité définitive : un suivi régulier et une implication renforcée du médecin du travail pourraient, selon elle, remettre davantage de malades sur le marché du travail.
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