Coupes dans l’enseignement, la culture et la petite enfance : le gouvernement Degryse annonce 500 millions d’économies d’ici 2029.
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté ce vendredi les décisions issues de son conclave budgétaire. La ministre-présidente Elisabeth Degryse a reconnu des « choix difficiles » pour ramener le déficit à 1,2 milliard d’euros en 2029. Au total, 500 millions d’euros d’économies seront réalisées sur les trois prochaines années.
Enseignement, culture et enfance en première ligne
Le secteur de l’enseignement contribuera à hauteur de 86,7 millions dès 2026. Les enseignants devront désormais tous prester 22 heures hebdomadaires, comme c’est déjà le cas dans le secondaire inférieur. La rémunération en cas de maladie sera ramenée à 60 % après épuisement du capital prévu, s’alignant ainsi le régime sur le reste de la fonction publique. En parallèle, la réforme du statut des enseignants, prévoyant un CDI dès 2027, sera maintenue, tout comme une revalorisation salariale de 5 % pour les nouveaux diplômés. Les budgets de fonctionnement des écoles ne seront pas indexés.
Dans l’enseignement supérieur, le minerval standard passera à 1 194 euros par an, conséquence d’un rattrapage de l’indexation depuis 2011.
Le secteur culturel réalisera près de 13 millions d’euros d’économie : gel des indexations et moratoire sur les nouvelles reconnaissances de centres culturels et d’éducation permanente. Les associations ou centres liés à des partis politiques perdront leur financement.
Enfin, la petite enfance sera également mise à contribution : l’ONE bénéficiera d’un financement exceptionnel temporaire, mais devra réduire ses dépenses informatiques et renoncer à l’indexation de certaines subventions.
« Chaque secteur doit faire sa part », a insisté Mme Degryse, en soulignant que « toutes les propositions des experts n’ont pas été retenues ».
La Rédaction
(Photo Belgaimage)