L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a estimé jeudi sur France 2 qu’une présidentielle anticipée était la “seule décision digne” pour sortir de la crise politique.
C’est un retournement aux allures de rupture définitive. Invité jeudi soir de l’émission L’Événement sur France 2, Édouard Philippe a de nouveau appelé Emmanuel Macron à provoquer une présidentielle anticipée. « Le président est responsable de cette situation de très grande instabilité », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je ne lui dois rien. »
Une phrase qui résonne avec ironie au regard d’une déclaration de 2019, où le même Philippe assurait : « Sans lui, jamais je n’aurais pu espérer une telle chance. Jamais je ne ferai quoi que ce soit contre lui. »
Désormais, le fondateur d’Horizons juge qu’un départ ordonné du chef de l’État serait la seule manière d’éviter « dix-huit mois d’indétermination et de crise ». Tout en écartant l’hypothèse d’une démission immédiate, il invite Emmanuel Macron à « prendre exemple sur le général de Gaulle ».
L’ancien locataire de Matignon, qui déplore la suspension de la réforme des retraites, accuse l’exécutif d’avoir cédé « trop loin » et d’entretenir une « Assemblée ingouvernable ». Ses députés voteront contre l’abandon du 49.3, qu’il considère comme un « pari risqué ».
Candidat déclaré pour 2027, Philippe assume une distance désormais ouverte avec celui qu’il appelait jadis son « chanceux parrain politique ». Le lien de confiance entre les deux hommes paraît, cette fois, irrémédiablement rompu.
La Rédaction
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