L’organisation des indépendants flamands, Unizo, tire la sonnette d’alarme face à la nouvelle vague de grèves annoncées par les syndicats. Trois journées d’actions prévues fin novembre risquent de paralyser une fois encore l’économie belge. Pour Unizo, il est grand temps d’instaurer un cadre légal équilibré entre le droit de grève et le droit d’entreprendre.
Après la grande manifestation syndicale de la semaine dernière, les syndicats appellent à trois jours de grève : le 24 novembre à la SNCB, le 25 dans les services publics et le 26 dans tout le pays.
Une décision jugée « incompréhensible » par Unizo : « Quatre PME sur dix subissent des perturbations à cause des grèves, alors que seuls 3 % des travailleurs y participent effectivement », déplore Bart Buysse, administrateur délégué d’Unizo. « Les petites entreprises en paient le prix fort, tandis que la mobilisation dans leurs rangs est quasi inexistante. C’est un déséquilibre insoutenable. »
Unizo ne remet pas en cause le droit de grève, mais dénonce ses dérives. « Ce droit fondamental ne peut pas servir de prétexte à prendre l’économie en otage », martèle l’organisation. « On ne peut pas bloquer le pays à chaque mesure qui déplaît à un syndicat. Nos PME deviennent les otages d’un pur bras de fer idéologique. »
L’organisation patronale plaide pour des limites légales claires aux actions syndicales et réclame que les syndicats obtiennent enfin la personnalité juridique, afin de pouvoir être tenus pour responsables des dégâts économiques qu’ils provoquent.
En guise d’alternative, Unizo propose aux syndicats de mener leurs actions en dehors des heures de travail ou durant le week-end, afin de préserver la continuité économique et le droit au travail des autres.
« Le pays ne peut plus se permettre d’être bloqué à répétition. Il faut restaurer l’équilibre entre les droits sociaux et la liberté d’entreprendre », conclut Bart Buysse.
La Rédaction
(Photo Belga : Zeno Druyts)