Bon nombre d’entreprises incluent encore le médecin-contrôle dans leur politique de gestion de l’absentéisme. Mais peu de certificats médicaux sont réellement contestés. Et les collaborateurs les plus honnêtes sont souvent ceux qui se sentent le plus pointés du doigt. Contre-productif.
« Le but de l’employeur est simple. S’assurer que ses collaborateurs en arrêt sont effectivement inaptes autravail, explique Edelhart Kempeneers (photo), directeur général et directeur médical d’Attentia. Les absences de courte durée sont entièrement à la charge de l’employeur. Mais on peut s’interroger. Quelle est la valeur ajoutée du médecin-contrôle aujourd’hui ? »
Dans bien des cas, le médecin-contrôle agit avant tout comme un garde-fou psychologique. Le message envoyé est clair. « Vous êtes surveillés, réfléchissez avant de vous faire porter pâle. » Pour certaines organisations, cette approche dissuasive est jugée « efficace ». Mais il ne faut pas confondre efficacité et pertinence.
Le contrôle qui rassure le patron
Les études et l’expérience de terrain montrent que peu de certificats médicaux sont réellement contestés. « Dans la plupart des cas, le contrôle ne fait que raccourcir légèrement la durée de l’inaptitude au travail », souligne Edelhart Kempeneers. « Cela peut avoir un impact ponctuel, mais rarement significatif. Le contrôle rassure le patron, sans pour autant modifier les causes profondes de l’absence. C’est une réponse simple à un problème complexe. »
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