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Paris, Vienne et La Haye réclament de Bruxelles un contrôle des fonds européens versés aux ONG liées aux Frères musulmans

par H. DB
Photo by Martin Bertrand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Trois États membres de l’UE – la France, l’Autriche et les Pays-Bas – demandent à la Commission européenne de mettre fin au financement d’associations soupçonnées d’accointances avec l’islam politique.

La patience de certains États semblerait avoir atteint ses limites. Après plusieurs années de polémiques autour de subventions européennes accordées à des associations jugées ambiguës, Paris, Vienne et La Haye ont déposé un « non-papier » diplomatique au Conseil des Affaires générales, mardi 21 octobre.
Son objectif : garantir que les bénéficiaires de financements européens respectent réellement les valeurs fondamentales de l’Union, rapporte Le Point.

Ce document, intitulé « Assurer le respect des valeurs européennes par les entités bénéficiaires de financements européens », propose un durcissement des contrôles, un meilleur suivi des fonds et l’instauration d’une charte d’engagement éthique.
« Pas un euro d’argent public européen ne peut aller à des organismes qui défendraient des valeurs proches de l’islamisme, proches de la haine ou de l’antisémitisme », a affirmé Benjamin Haddad au Point, le ministre délégué français à l’Europe, à son arrivée au Conseil à Luxembourg.

Une dérive dénoncée depuis plusieurs années

Ce durcissement intervient après plusieurs scandales documentés ces dernières années.
Selon Le Point, qui cite une enquête du quotidien allemand Die Welt, certaines organisations proches des Frères musulmans auraient bénéficié, via des programmes tels qu’Erasmus+, de subventions communautaires destinées à la jeunesse, à l’éducation ou à la lutte contre les discriminations.
L’article souligne les failles de traçabilité et l’absence d’évaluation idéologique réelle des bénéficiaires.

Ces constats recoupent plusieurs affaires médiatisées : l’ONG Femyso, connue pour sa campagne « Liberté dans le voile », le réseau ENAR, ou encore Islamic Relief Germany et Alfanar, ont tous été pointés pour leurs liens supposés avec des mouvances fréristes.
Malgré les alertes, la Commission européenne s’est souvent contentée de vérifications administratives. En 2022, l’ancien commissaire à la Justice Didier Reynders affirmait encore que « le suivi des subventions n’a révélé aucune violation des valeurs de l’UE ».

Vers une doctrine commune de contrôle

Le document présenté par la France, l’Autriche et les Pays-Bas propose une réforme de fond :

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