Donald Trump a mis fin ce lundi aux spéculations entourant une possible candidature à la vice-présidence en 2028, scénario évoqué par certains de ses partisans comme moyen de contourner la limite constitutionnelle de deux mandats.
« J’aurais le droit de le faire, a-t-il déclaré à bord de son avion, mais je ne le ferais pas. Ce serait faire le malin. Ce ne serait pas bien. »
Le président américain, élu une première fois en 2016 et réélu en 2024, a ainsi voulu clarifier sa position après plusieurs semaines de rumeurs venues de ses soutiens les plus fervents, certains affirmant qu’il pourrait chercher à prolonger son influence à la Maison-Blanche sous une autre forme.
Une hypothèse sans fondement constitutionnel
L’idée d’une candidature à la vice-présidence – pour que le président élu démissionne immédiatement après avoir été investi, cédant sa place au vice-président – visait à contourner le 22ᵉ amendement de la Constitution, adopté en 1951, qui interdit à tout président d’être élu plus de deux fois.
Mais le 12ᵉ amendement rend cette manœuvre juridiquement impossible, puisqu’il stipule qu’une personne inéligible à la présidence ne peut pas non plus devenir vice-présidente.
Pour que Trump puisse briguer un troisième mandat, il faudrait une révision constitutionnelle, nécessitant les deux tiers du Congrès et la ratification par trois quarts des États — un processus que les observateurs jugent hautement improbable.
Un message d’autorité et de confiance
En écartant cette hypothèse, Donald Trump a voulu montrer qu’il reste attaché aux règles institutionnelles tout en préservant son rôle central au sein du Parti républicain.
Le président a par ailleurs assuré que son camp disposerait de forts candidats en 2028, citant notamment le secrétaire d’État Marco Rubio et le vice-président J.D. Vance.
Depuis plusieurs mois, l’ancien président se plaît à jouer avec les symboles — casquettes “Trump 2028” ou vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux —, mais il réaffirme désormais sa volonté de respecter la Constitution et de transmettre son héritage politique.
À 79 ans, Donald Trump demeure la figure dominante du mouvement conservateur américain et entend peut-être continuer à peser sur la vie politique, alors d’une autre manière, au-delà de son second mandat.
La Rédaction
(Photo by Aaron Schwartz/Sipa USA)