Le nouveau président de l’Open VLD, Frédéric De Gucht, a lancé lundi matin une attaque frontale contre Bart De Wever, qu’il accuse de gérer le gouvernement fédéral “comme un président de parti”. Dans un entretien à Bel RTL, il dénonce l’absence de méthode et la lenteur du processus budgétaire après huit mois de formation.
« Je ne peux pas imaginer qu’ils n’ont pas discuté pendant huit mois des dossiers qui sont aujourd’hui sur la table », a lancé De Gucht, estimant “incompréhensible” la crise budgétaire actuelle. Selon lui, le gouvernement De Wever a perdu un temps précieux, alors que le budget doit impérativement être bouclé d’ici au 6 novembre sous peine de démission du Premier ministre. Il compare la situation à celle d’un coureur sommé de se préparer à la hâte : « C’est comme demander à Evenepoel de se préparer en deux semaines pour le Tour de France. »
Mais la critique la plus dure porte sur le style de commandement du chef de la N-VA. « Bart De Wever doit encore apprendre qu’il y a une différence entre être président de parti et Premier ministre d’un pays », affirme le libéral flamand. Un Premier ministre, selon lui, doit « chercher le compromis », garder son équipe unie et trouver un accord » — autant de qualités qu’il ne reconnaît pas encore à De Wever.
Interrogé sur la possibilité d’un effondrement de la coalition, De Gucht s’est voulu ferme : pas question pour l’Open VLD de venir au secours du gouvernement. « Je ne suis pas entré en politique pour être un dépanneur », tranche-t-il, excluant toute participation à un éventuel remaniement.
Pour le nouveau patron des libéraux flamands, le temps n’est plus aux palabres : « Ils ont formé un gouvernement, qu’ils assument maintenant leurs responsabilités. »
La Rédaction
(PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)
