Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh (photo, 8 décembre 2024) a annoncé mercredi à Ryad que la Syrie avait enregistré 28 milliards de dollars d’investissements au cours des dix derniers mois, période qui correspond à la fin du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024.
Intervenant à la conférence Future Investment Initiative (FII), dont il était l’invité d’honneur, M. al-Chareh a assuré que « la Syrie offre aujourd’hui d’immenses opportunités » et qu’elle est « ouverte à tous » les investisseurs.
Le pays tente désormais de relancer une économie anéantie par plus de dix ans de guerre, un conflit ayant causé des destructions massives et des millions de déplacés. Longtemps isolée et frappée par les sanctions visant le clan Assad, la Syrie cherche à attirer des capitaux pour financer sa reconstruction.
Depuis le changement de régime, l’Arabie saoudite a multiplié les initiatives diplomatiques et économiques, dans l’objectif de rapprocher Damas de ses partenaires régionaux. Riyad a notamment obtenu du président américain Donald Trump la levée des sanctions américaines et organisé une rencontre entre Washington et le nouveau dirigeant syrien.
Né en 1982 en Arabie saoudite, Ahmed al-Chareh avait effectué en février son premier déplacement officiel à l’étranger dans ce pays, où il a vécu enfant. En juillet, Riyad a signé avec Damas 6,4 milliards de dollars d’accords d’investissement et de partenariats destinés à la reconstruction. En avril, l’Arabie saoudite et le Qatar s’étaient également engagés à régler la dette syrienne auprès de la Banque mondiale, estimée à 15 millions de dollars.
Selon la Banque mondiale, les besoins de reconstruction de la Syrie représentent 216 milliards de dollars.
La Rédaction
(Photo : Balkis Press/ABACAPRESS.COM)