L’économiste flamand et chroniqueur Ivan Van de Cloot, de la fondation Stichting Merito, est très critique envers les finances publiques. « Par paresse et négligence, nous avons perdu 1 milliard d’euros sur les 63 millions d’actions que l’État belge détient dans BNP Paribas. C’est un multiple de ce que la taxe sur les plus-values pourrait rapporter un jour », explique l’économiste.
21News : Qu’est-ce qui vous attriste le plus lorsque vous suivez les conclaves budgétaires ?
Ivan Van de Cloot : Le fait que nous sommes soudain 1 milliard d’euros plus pauvres parce que notre participation dans BNP Paribas a perdu un milliard en valeur. C’était le plus évident à vendre, car malgré cette grande participation, nous n’avons rien à dire dans cette banque. Et l’État n’a pas à jouer au banquier.
Malheureusement, la participation n’a pas été vendue. Et maintenant il est trop tard. Pourquoi cette baisse massive de valeur ? Parce que la banque française doit payer des dommages et intérêts pour le génocide au Soudan. Un jury américain a condamné BNP Paribas à verser environ 20 millions de dollars à trois victimes soudanaises. Le jury a estimé que la banque était complice des violations des droits humains commises entre 1997 et 2009 au Soudan, en fournissant des services financiers à l’ancien régime.
Le CEO de JP Morgan, Jamie Dimon, a déclaré : « Quand vous voyez un cafard, il y en a probablement d’autres. » Des cafards ont été observés. J’entends par là des « dossiers problématiques dans les banques », et l’image des « cafards » a circulé dans le monde financier. On utilise de plus en plus ce mot pour désigner ces situations. Un tel « cafard » chez BNP Paribas coûte donc aujourd’hui 1 milliard d’euros au gouvernement belge.
21News : Peut-on reprocher cela au gouvernement ?
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.