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50 nuances de crise… et nous (Analyse)

par Demetrio Scagliola

Cinquante jours. Ce n’est pas un délai, c’est peut-être un sursis. Bart De Wever, Premier ministre d’un royaume où la mécanique du compromis tourne à vide, a obtenu ce délai du Roi pour tenter de sauver la majorité Arizona. Cinquante jours pour réconcilier des partenaires de coalition. Le budget manque, la cohésion aussi, la confiance s’effrite et la gouvernabilité du pays vacille. En Belgique, on croyait avoir tout vu. On découvre aujourd’hui les 50 nuances de crise.

Le MR, lui, a choisi sa nuance : celle du bleu libéral foncé, durci par un Georges-Louis Bouchez plus que jamais décidé à imposer une ligne Milei à la belge. Zéro nouvel impôt, aucune taxe supplémentaire, pas de saut d’index, pas d’augmentation de la fiscalité. Un veto à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un compromis. Le parti libéral, qui avait choisi comme slogan “50 nuances de gauche… et nous” lors des élections de 2024, s’affiche désormais en gardien de l’orthodoxie libérale — quitte à bloquer tout le reste.

Une coalition épuisée

L’Arizona vit son pire moment depuis sa formation. Les discussions budgétaires se sont enlisées, les réformes sur les pensions, le marché du travail et les plus-values sont gelées. Le pays glissera vraisemblablement dès janvier dans le régime des douzièmes provisoires — un mode pilotage automatique de l’État. Symboliquement, c’est un aveu : le moteur fédéral tourne à vide.

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