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Les coprésidents d’Ecolo font-ils payer au parti une mésentente tenace ? « Le bureau de ce lundi sera décisif »

par Rédaction

Les Verts francophones se trouvent au pied du mur, annonce ce lundi matin La Libre. Le parti doit se réinventer, mais la mésentente persistante entre Samuel Cogolati et Marie Lecocq paralyse le processus. Une situation qui ne peut, comme l’estime le quotidien, « plus durer ».

Après les doubles défaites électorales de 2024, la coprésidence du parti se trouve plus divisée que jamais : Samuel Cogolati et Marie Lecocq ne s’accordent pas sur le cap à donner à la formation qu’ils sont censés diriger.

La fracture touche à la fois le fond et la forme. Samuel Cogolati, influencé par Jean-Michel Javaux, prône une ouverture aux autres courants politiques et se dit prêt à une véritable refondation, tant de la doctrine que de l’appareil du parti. Ce ne semble pas être le cas de Marie Lecocq, moins ouverte, semble-t-il, à « réinventer » la formation politique. Comme l’affirme La Libre, « elle paraît plus rétive que son coéquipier aux grands réajustements ». « Elle aurait également », rajoute le quotidien, « tendance à temporiser face au rythme de la transformation que Samuel Cogolati souhaite imposer ».

Se recentrer ou persévérer ?

Pour remettre Ecolo sur les rails, certains ajustements sont urgents. Parmi eux : le parti doit-il se recentrer pour reconquérir les électeurs séduits par Les Engagés ? Confronté à une concurrence accrue à gauche – PS et PTB en tête – Ecolo pourrait tirer profit d’un repositionnement stratégique.

Depuis plusieurs semaines, les tensions, en tout cas, s’accumulent. Le climat interne a conduit à la démission de plusieurs conseillers proches des coprésidents et nécessité l’intervention d’un médiateur externe. Cette détérioration des relations est d’autant plus surprenante, estime La Libre, que le duo avait été élu en juillet 2024 sur un projet commun d’ »écologie populaire », visant à sortir le parti d’une image trop « universitaire » maniant des « concepts hermétiques ».

Une semaine décisive

Cette semaine pourrait sceller l’avenir du parti. Ce lundi, les coprésidents doivent présenter au bureau de parti une note d’orientation stratégique. Si elle est validée par les cadres écolos, elle sera ensuite soumise, vendredi 21 novembre, au conseil de fédération, le parlement interne du parti. Mais pour que cela se fasse, Marie Lecocq et Samuel Cogolati devront préalablement s’entendre sur le contenu de cette note, ce qui s’avère périlleux.

« Le bureau de parti sera décisif », avertit un haut responsable écolo. Un désaccord persistant ou un texte édulcoré pourrait provoquer une démission. Selon les observateurs, les soutiens internes se concentrent autour de Samuel Cogolati, déterminé à imposer sa ligne, tandis que Marie Lecocq apparaît fragilisée. Son image a été écornée lors d’un débat entre présidents de parti organisé par la RTBF, lorsqu’elle a affirmé que le salaire médian en Belgique était de 6 500 euros, soit le double du montant réel.

Dans le fond, les sondages restent mauvais, et si un léger frémissement est observé à Bruxelles, Ecolo stagne toujours dans le bas du classement en Wallonie.

La rédaction, avec Maxence Dozin

(BELGA PHOTO BRUNO FAHY)

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