Après s’y être longtemps opposé, Donald Trump a finalement promulgué mercredi une loi obligeant son administration à rendre publics les documents non classifiés liés à l’affaire Epstein. « Je viens juste de signer la loi pour rendre public le dossier Epstein ! », a-t-il annoncé sur Truth Social, accusant les démocrates d’avoir « caché la vérité ».
Le texte, adopté la veille au Congrès par 427 voix contre une, donne trente jours au ministère de la Justice pour publier l’ensemble des documents concernant Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, sa complice Ghislaine Maxwell, aujourd’hui incarcérée, et toutes les personnes citées dans les procédures.
La mort d’Epstein, officiellement un suicide, nourrit depuis des années théories du complot et spéculations, en raison de ses fréquentations dans les milieux politiques et financiers. Durant la campagne de 2024, Donald Trump avait promis des révélations fracassantes, tout en assurant n’avoir « rien à voir » avec Epstein, qu’il qualifie désormais de « pervers malade ». Les deux hommes avaient pourtant évolué dans les mêmes cercles new-yorkais avant de se brouiller au début des années 2000.
Trump s’était opposé pendant des mois à la loi dite de « transparence » sur le dossier Epstein, avant de changer de position lorsque son adoption est devenue inévitable. Au Sénat, le texte a été approuvé à l’unanimité et sans débat. Cette signature déclenche maintenant un délai de 30 jours pour la publication.
En parallèle, le président a demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, d’ouvrir une enquête sur les liens présumés d’Epstein avec plusieurs personnalités démocrates, dont Bill Clinton — alors que le ministère et le FBI affirmaient en juillet ne disposer d’aucun élément justifiant de nouvelles poursuites. Bondi évoque des « nouvelles informations » sans détails.
La rédaction
(Scott Coleman-Imagn Images/Sipa USA)