Les syndicats des cheminots, déjà engagés dans une grève de trois jours à partir du 23 novembre à 22h00, menacent désormais d’étendre le mouvement à une semaine supplémentaire si les projets de réforme des pensions et de réorganisation de la SNCB sont présentés à la Chambre.
Réunis en front commun (CGSP, CSC, SLFP SACT et SIC), les représentants des cheminots ont tenu jeudi une conférence de presse à Bruxelles pour dénoncer la « trajectoire d’austérité brutale » imposée par le gouvernement.
« L’unité est la seule réponse face à la gravité des attaques », a insisté Pierre Lejeune, président de la CGSP Cheminots, devant une centaine de militants et quelques journalistes.
Chaque syndicat a détaillé les points de tension avec le gouvernement. La réforme des pensions constitue, selon Koen De Mey, président de la CSC Transcom, une « harmonisation vers le bas » qui retirerait des droits acquis aux cheminots.
Quant au projet de réforme du statut du personnel de la SNCB, qui viserait à privilégier le recrutement contractuel à partir de 2028, les syndicats y voient une violation du pacte social. « Le régime statutaire est une promesse faite par un gouvernement et doit être respecté », a rappelé Joachim Permentier, président du SIC.
Les organisations dénoncent également l’introduction du concept de « force économique majeure », qui permettrait à la SNCB, dans le cadre de la libéralisation du rail prévue en 2032, de réduire ses effectifs — statutaires ou contractuels — en cas de difficultés financières.
La rédaction
(Photo Belgaimage)