Emmanuel Macron a encore trouvé une nouvelle lubie : créer un « label » officiel pour les médias et les réseaux sociaux, censé distinguer le « vrai » du « faux ». Une idée annoncée à Arras, qui devait protéger la démocratie, mais qui ressemble surtout à une tentative de mise sous tutelle du pluralisme, dénonce notamment Le Point. Plus de 500 titres de presse ont d’ailleurs déjà tiré la sonnette d’alarme contre cette dérive bureaucratique qui menace la liberté éditoriale.
Alors que le service public vacille, que la crédibilité des grands médias s’effrite, et que les médias alternatifs – parfois plus précis que les chaînes publiques, comme l’a récemment montré l’Arcom dans l’affaire France Télévisions contre CNews – gagnent du terrain, le pouvoir semble chercher un moyen de restaurer son magistère sur le récit national.
Le Point le souligne : le président veut confier ce pouvoir non pas à l’État, trop visible, mais à une entité « professionnelle » comme Reporters sans frontières (ONG surprise en flagrant délit de mensonge par l’ARCOM) via son label JTI. On déplace donc la censure ailleurs, dans une ONG ou un consortium opaque, sans garantie de neutralité, mais avec un pouvoir colossal : dire ce qui est de « l’information légitime » et ce qui ne l’est pas.
Une obsession dangereuse
Les régimes autoritaires adorent les labels, rappelle l’article : au Venezuela, Nicolas Maduro ne censure pas, il « délabellise ». Propre, efficace et hypocrite. Macron prétend s’inspirer de Taïwan, sous menace permanente de Pékin. Mais veut-on vraiment importer en France un modèle de guerre informationnelle permanente où seuls les « certifiés » ont droit de cité ?
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