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Les entreprises publiques obtiennent des résultats exécrables dans une étude sur l’intégrité

par Lode Goukens
Photo Belgaimage

Les entreprises publiques belges excellent surtout dans l’art d’affirmer qu’elles agissent contre la corruption et qu’elles sont transparentes. Dans la pratique, cette intégrité et cette ouverture se révèlent pourtant bien moindres. Transparence, intégrité, protection des lanceurs d’alerte, indépendance des administrateurs et répartition raisonnable des postes entre hommes et femmes obtiennent des scores insuffisants dans une étude d’intégrité publiée mercredi.

Mercredi matin est parue une enquête sur l’intégrité au sein des entreprises publiques. Une analyse qui compare les points forts et les faiblesses de leur politique, dans le but de réduire les risques de corruption, d’améliorer l’utilisation des fonds publics, d’optimiser la qualité des services et d’accroître la confiance des citoyens.

Une étude sévère sur la gouvernance des entreprises publiques

L’auteur principal est un Belge. Lode De Waele, maître de conférences en administration publique et en sciences organisationnelles à l’Université d’Utrecht, a réalisé avec son organisation Sensello une analyse de dix entreprises publiques belges telles que Belfius, Proximus, bpost, Fluvius, Elia, la Loterie Nationale, etc. De Waele est spécialisé dans les questions d’intégrité publique, tant comme chercheur universitaire que comme consultant. Il rapporte également en tant que correspondant local pour la corruption (LRCC) auprès de la Commission européenne.

Les conclusions de son étude sont particulièrement édifiantes. Et il ne s’agit pas de sujets anodins. Les domaines analysés ont été divisés en indicateurs. Pour la gouvernance, par exemple, on examine la « reddition de comptes et l’audit », la « conformité et les codes anticorruption », ainsi que la « diversité et la composition des organes de direction ». Pour la culture d’entreprise, les indicateurs portent sur le leadership, la protection des lanceurs d’alerte et la sélection/monitoring en matière d’intégrité. Le troisième domaine, « transparence et engagement », inclut des indicateurs comme « données ouvertes et participation des parties prenantes » et la gestion de la réputation. Tous ces critères reposent sur des principes largement étudiés dans la littérature scientifique et objectivés selon le jargon du secteur.

Pour chacun de ces critères, De Waele a élaboré une grille d’évaluation allant d’insuffisant, faible, moyen, prometteur à excellent. Il en a ensuite tiré une moyenne arithmétique pour établir une sorte de baromètre d’intégrité pour chacune des dix entreprises publiques.

Un baromètre annuel qui révèle une inquiétante régression

L’objectif est de publier ce baromètre — appelé SI-GRID — chaque année. De Waele avait déjà réalisé l’exercice dans certains cas, notamment en 2022. Le problème est que plusieurs entreprises publiques obtiennent aujourd’hui de moins bons résultats qu’en 2022.

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