La question de la fraude sociale continue de cliver le débat public, mais l’opinion, elle, semble désormais largement tranchée. Selon le dernier Grand baromètre, relayé par Le Soir, près de 67 % des Belges, soit deux tiers de la population, souhaitent que le gouvernement De Wever fasse de la lutte contre la fraude sociale – notamment chez les malades de longue durée – une priorité politique.
Cette sensibilité est particulièrement marquée en Flandre, où 73 % des sondés se disent favorables à un durcissement de la lutte contre la fraude. Le soutien est plus modéré mais bien réel à Bruxelles (57 %) et en Wallonie (56 %).
Du côté des électorats, la ligne de fracture est nette. Les sympathisants des partis de la majorité soutiennent massivement l’approche de l’Arizona. Plus de 80 % des électeurs MR, N-VA et CD&V approuvent l’idée d’en faire une priorité gouvernementale, tout comme Les Engagés (71 %) et Vooruit (69 %). À l’inverse, l’opposition francophone se montre beaucoup plus réticente : une majorité de répondants proches d’Ecolo, du PTB et du PS se déclarent opposés à ce durcissement.
Comme le rappelle Le Soir, cette évolution s’inscrit dans un contexte où la fraude sociale a durablement marqué les esprits, notamment depuis la diffusion du documentaire « Sans boulot : tous fraudeurs ».
La rédaction