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Absentéisme record chez les fonctionnaires fédéraux

par Rédaction

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, les fonctionnaires fédéraux belges ont manqué en moyenne 18,2 jours de travail pour cause de maladie, selon le dernier rapport annuel de Medex, le service médical d’expertise du SPF Santé publique.

C’est un record historique, près de quatre jours de plus qu’en 2015. Et encore : si l’on ne tient compte que du personnel effectivement tombé malade au moins une fois, la moyenne bondit à 25 jours d’absence.

Seule la période du Covid, avec ses quarantaines et ses arrêts obligatoires, avait généré des chiffres supérieurs. Mais cette fois, les causes sont d’un tout autre ordre : ce ne sont plus les virus, mais le stress et les troubles psychiques qui minent l’administration.

Le stress, première cause d’absence

Selon Medex, près de 45 % des jours d’absence sont désormais dus à des problèmes mentaux – stress chronique, burn-out ou dépression. En 2015, ces pathologies ne représentaient qu’un tiers du total. Les troubles musculo-squelettiques (mal de dos, douleurs articulaires) arrivent en deuxième position, avec environ 18 % des jours perdus.

Les agents de niveau D, souvent affectés à des tâches physiques ou répétitives, affichent les taux les plus élevés (12,2 % contre 4,2 % pour les cadres du niveau A). Ce déséquilibre social dans la santé au travail s’ajoute à un autre constat : les femmes sont nettement plus nombreuses à demander des reprises progressives après un long congé maladie.

Moins de fonctionnaires « zéro absence »

Le rapport révèle aussi que seuls 35 % des fonctionnaires n’ont connu aucune absence en 2024, contre environ 40 % les années précédentes. L’absentéisme touche donc de plus en plus de monde, même si la proportion totale de jours perdus (6,42 % du temps de travail) a légèrement diminué par rapport à 2023.

Autre phénomène à surveiller : une absence sur cinq est un congé de courte durée (un seul jour), sans certificat médical. Ce type d’arrêt, souvent lié à la fatigue ou au découragement, peut sembler anodin, mais il traduit une usure croissante du moral des troupes.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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