Le verdict est tombé, implacable : la cour d’appel d’Alger a confirmé ce mardi la peine de cinq ans de prison ferme infligée à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 80 ans, notamment pour « atteinte à l’unité nationale ». Un jugement qui choque, tant par sa sévérité que par le symbole qu’il incarne : celui d’un auteur malade, respecté dans le monde entier, condamné pour ses mots.
En octobre 2024, l’auteur avait tenu des propos sensibles sur les frontières algéro-marocaines dans un média français d’extrême-droite. Son arrestation, en novembre à Alger, avait déjà ravivé la tension entre Paris et Alger. Depuis, la crise diplomatique n’a cessé de s’aggraver.
Son avocat, Me Pierre Cornut-Gentille, fraîchement arrivé à Alger, n’a pas encore annoncé de pourvoi en cassation. Le Premier ministre français François Bayrou a, pour sa part, exprimé l’espoir d’un geste d’apaisement de la part du président Tebboune, évoquant une possible grâce en raison de l’état de santé de l’écrivain. Une lueur d’humanité, attendue avec gravité.
La rédaction
(Photo by Joël SAGET / AFP)
