Le président américain s’est épanché sur des sujets aussi variés que le changement climatique, l’immigration en Europe, ou la reconnaissance d’un État palestinien.
Donald Trump n’a pas, c’est le moins qu’on puisse dire, été avare en formules choc à la tribune lors de l’Assemblée générale de l’ONU, organisée comme chaque année fin septembre à New York. S’il était attendu sur le sujet de la reconnaissance par un grand nombre d’États de la Palestine, il s’est aussi aventuré sur des sujets moins attendus mais de grande actualité, comme l’immigration en Europe, le changement climatique, et a aussi égratigné Pékin et Delhi pour leur soutien à l’économie russe.
Une « récompense » au Hamas
« Reconnaître un État en Palestine serait une récompense pour les atrocités du Hamas », a estimé le président américain ce matin (heure de New York), « alors même qu’ils refusent de libérer les otages ou d’accepter un cessez-le-feu », a-t-il poursuivi devant l’ambassadeur israélien aux Nations Unies, attentif.
Donald Trump a davantage surpris en évoquant la crise de l’immigration, alors que les États-Unis se débattent eux-mêmes avec leur propres problèmes en la matière. Le président américain a accusé les Nations Unies d’encourager l’« invasion » de certains pays, par exemple occidentaux, par l’immigration illégale : « Les Nations Unies », estime-t-il, « financent une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières », a-t-il poursuivi, notamment aux États-Unis où l’ONU, appuie-t-il, « soutient les personnes qui entrent illégalement (dans le pays) ».
« Mettre fin à l’expérience ratée des frontières ouvertes »
M. Trump a ensuite fait l’hypothèse que ses alliés européens « vont droit en enfer » en raison de leurs politiques migratoires. « Il est temps de mettre fin à l’expérience ratée des frontières ouvertes », a-t-il soutenu, estimant que « (ces) pays vont droit en enfer. »
Quant au changement climatique, le président américain estime qu’il s’agit de la « plus grande arnaque jamais menée contre le monde », le concept d’empreinte carbone étant « une supercherie inventée par des gens aux intentions malveillantes ».
Donald Trump a accusé la Chine et l’Inde d’être « les principaux bailleurs de fonds » de l’effort de guerre russe, en raison de leurs achats massifs de pétrole. L’ancien président américain a également pointé du doigt les Européens, qu’il exhorte à cesser sans délai toute importation d’énergie en provenance de Moscou.
L’Inde et la Chine comme « premiers soutiens de Moscou »
« La Chine et l’Inde financent directement la guerre en poursuivant leurs achats de pétrole russe. Mais, de façon inexcusable, même les pays de l’Otan n’ont pas suffisamment réduit leur consommation d’énergie russe », a-t-il déclaré. « Les Européens doivent immédiatement mettre fin à tout achat d’énergie à la Russie. Sinon, nous perdons un temps précieux », a-t-il ajouté.
Enfin, le président américain a surpris en laissant savoir qu’il allait s’entretenir avec le président brésilien Lula, alors que les deux pays se trouvent en pleine crise diplomatique au sujet du traitement judiciaire réservé à l’ancien président, dont M. Trump pense qu’il fait l’objet de persécutions. « J’arrivais et le leader du Brésil s’en allait », et « nous avons convenu de nous revoir la semaine prochaine », a-t-il affirmé.
Maxence Dozin
(Photo Xinhua/Wu Xiaoling)