Le gigantesque incendie qui a ravagé le massif des Corbières, dans l’Aude, « pourrait avoir une cause criminelle résultant d’un acte volontaire », selon le parquet de Montpellier. Le feu s’est déclaré le 5 août vers 16h15 entre Lagrasse et Ribaute. Les premiers éléments recueillis par les gendarmes et les services spécialisés écartent une origine naturelle. Le parquet souligne toutefois que cette hypothèse doit être confirmée par de nombreuses investigations, qui pourraient durer. Un collège de deux juges d’instruction a été saisi, compte tenu de l’ampleur des conséquences humaines, environnementales et matérielles.

Des dégâts considérables
Le bilan est lourd : plus de 17 000 hectares partis en fumée, dont 2 000 hectares de cultures, un mort, une douzaine de blessés et au moins trois disparus. Les flammes ont aussi détruit plus de 36 habitations et de nombreux véhicules. Sur le terrain, les dégâts sont considérables, notamment pour les viticulteurs, qui constatent des pertes irrémédiables.
Cet incendie est l’un des plus importants qu’ait connus la France depuis 1949. La ministre de l’Environnement, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé qu’il était « clairement une conséquence du changement climatique », rappelant que sécheresse, chaleur extrême et vents violents favorisent ces sinistres.
Les enquêteurs poursuivent leur travail pour déterminer les circonstances précises du départ de feu. Les résultats des expertises à venir devront établir si la piste criminelle se confirme.
La rédaction
(©PHOTOPQR/VOIX DU NORD/SEBASTIEN JARRY)