Présente aux Pays-Bas ce jeudi, le Premier ministre a plaidé jeudi pour un BeNeLux renforcé, rapporte le journal l’Echo. Selon M. De Wever, une intégration plus poussée entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg permettrait aux « plats pays » de peser davantage dans un monde fragmenté.
Fidèle à son tropisme néerlandais, le président de la N-VA a rappelé son attachement aux anciennes Provinces-Unies, allant jusqu’à qualifier leur séparation au XVIe siècle de « pire catastrophe qui nous soit jamais arrivée » – la même déclaration que celle opérée il y quelques mois au micro d’une station de radio néerlandaise. Mais au-delà de la référence historique, son discours s’est voulu programmatique : « Une coopération plus étroite est un objectif politique nécessaire pour notre avenir », a-t-il affirmé.
Bart De Wever a proposé une harmonisation accrue des politiques migratoires, un marché intérieur plus intégré et une collaboration renforcée entre les Défenses belge et néerlandaise. L’article 350 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui permet aux pays du BeNeLux d’aller plus loin que l’UE dans leur coopération, devrait selon lui servir de levier. « Le BeNeLux peut donner le ton et prendre le leadership politique », a-t-il insisté.
Le Premier ministre s’est aussi appuyé sur les analyses de Mario Draghi pour plaider en faveur d’un marché intérieur européen plus profond. « Dans des secteurs tels que les télécoms, l’énergie ou les finances, il reste trop de barrières. Les lever pourrait accroître l’activité économique de 10 % », a-t-il souligné, déplorant que l’Europe n’ait vu naître aucune entreprise valorisée à plus de 100 milliards d’euros depuis un demi-siècle.
Cette invitation marquait une première : jamais un responsable politique belge n’avait pris la parole lors de la rentrée politique néerlandaise organisée par le magazine EW. Un déplacement qui lui a valu des critiques au Parlement, où son absence en commission Affaires étrangères a été pointée alors que Maxime Prévôt défendait la position belge sur Gaza.
La rédaction
(Photo Belgaimage)