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Bernard Arnault plaide pour un accord commercial et pour la fin de la bureaucratie réglementaire européenne 

par Rédaction

Dans un entretien fleuve accordé au Figaro, Bernard Arnault, PDG de LVMH, livre une analyse de la conjoncture économique, à la fois mondiale et française. Malgré un ralentissement du marché du luxe et une valorisation de son groupe en net recul, l’homme d’affaires se dit confiant dans la capacité du secteur à rebondir, tout en appelant à un sursaut politique pour éviter une dérive fiscale en Europe.

LVMH vient de publier des résultats semestriels en baisse. Le chiffre d’affaires régresse, les profits reculent, et l’action a perdu un tiers de sa valeur en un an. Rien d’inédit, selon Arnault : « Nous avons déjà traversé de telles phases, elles durent un an et demi ou deux, pas plus. » L’homme d’affaires y voit même une opportunité pour renforcer les marques, les savoir-faire et l’outil de production. Ce qui compte, dit-il, ce n’est pas le chiffre immédiat, mais « la qualité, l’image et la désirabilité des produits ». Le PDG du leader mondial du luxe défend une stratégie de long terme, appuyée sur la créativité et la constance, loin des paniques conjoncturelles. Il cite volontiers le succès inattendu de Sephora ou la résistance de Louis Vuitton, et moque « les prophètes de la fatigue du luxe » qu’il entend depuis les années 90.

Le recul de la demande en Chine ne l’inquiète pas outre mesure. Arnault rappelle que ses marques y conservent une forte attractivité, et que la culture industrielle ne suffit pas à créer l’aura d’un produit comme un sac Vuitton ou une bouteille de Château d’Yquem. À ses yeux, l’enracinement historique et la qualité artisanale sont deux barrières à l’entrée que les marques locales peinent encore à franchir.

Sur le plan géopolitique, Arnault se montre plus préoccupé. Il met en garde contre une escalade commerciale entre l’Europe et les États-Unis. Alors que Bruxelles négocie un accord sur les droits de douane, il appelle à suivre l’exemple japonais : conclure un compromis, même déséquilibré en apparence, plutôt que d’entrer en confrontation avec Washington. « Nous ne pouvons pas nous permettre de nous brouiller avec le principal marché de nos entreprises. » Il souligne la lucidité des principaux dirigeants européens sur ce point, évoquant Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Giorgia Meloni.

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