Bruxelles devrait attirer les investisseurs et les créateurs d’entreprises. Pourtant, un nombre croissant d’entrepreneurs envisagent de quitter la ville. Le constat est alarmant : la combinaison d’une mobilité paralysée et d’un sentiment d’insécurité grandissant pousse une partie du tissu économique à chercher refuge en périphérie, voire hors de la Région.
« Beaucoup de clients ne veulent plus se déplacer, et certains employés refusent un poste à Bruxelles car l’accès est trop compliqué », témoigne le dirigeant d’une PME active dans les services numériques. Le constat est partagé : congestion permanente, transports publics déficients et peu fiables, stationnement quasi impossible.
Marc, patron d’une petite PME à Berchem-Sainte-Agathe, raconte le chemin de croix d’un de ses employés habitant à Woluwe-Saint-Pierre. Environ 12 km séparent les deux communes, mais cet employé mettait souvent 1 h 10 pour venir en transports en commun, et parfois jusqu’à 1 h 30 lorsqu’un incident technique survenait sur le réseau de la STIB. « Vous avez déjà vu une capitale européenne avec un aussi mauvais réseau de transport ? », tonne-t-il. Avant d’enchaîner sur le trafic, devenu de plus en plus complexe depuis dix ans : « Je dois souvent aller chez des clients pour leur fournir de la marchandise. Il y a cinq ans, cela me prenait une journée par semaine. Aujourd’hui, c’est 50 % de temps en plus, car entre une ville de plus en plus congestionnée et des parkings supprimés en quantité, cela devient ingérable. »
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