La Région de Bruxelles-Capitale investit bien en deçà de ses propres objectifs dans l’entretien de son réseau routier, rapporte De Standaard.
Pour maintenir en bon état plus de 800 kilomètres de voiries régionales, la Région s’est fixé comme objectif de rénover chaque année au moins 10 % de ce réseau. Un programme structurel de cette ampleur nécessiterait un budget annuel d’environ 10 millions d’euros.
Dans les faits, les dépenses ont fortement reculé. En 2022, quelque 11 millions d’euros ont été consacrés à l’entretien de la partie carrossable des routes régionales – hors trottoirs et pistes cyclables. Ce montant est tombé à 6,4 millions d’euros en 2023, puis à seulement 3,2 millions d’euros en 2024. Pour 2025, une légère amélioration est annoncée, avec des dépenses estimées à environ 4 millions d’euros.
Ces chiffres ont été communiqués par la ministre bruxelloise de la Mobilité et des Travaux publics, Elke Van den Brandt (Groen), en réponse à une question parlementaire du député CD&V Benjamin Dalle. « Par rapport à 2022, les moyens disponibles ont diminué en termes réels et structurels », a-t-elle expliqué, évoquant une tendance à la baisse qui s’inscrit dans un contexte plus large de contraintes budgétaires. Celles-ci ne permettent pas, selon elle, de répondre pleinement à l’ensemble des besoins d’entretien du réseau routier régional.
Concrètement, la Région continuera à mener des interventions ciblées sur des tronçons particulièrement problématiques. En revanche, la réfection complète de sections entières de voirie est reportée, faute de budget suffisant.
La ministre a également souligné l’impact du blocage politique en cours à Bruxelles, estimant que la longue formation du gouvernement régional « a certainement une influence sur la situation ». La Région est en effet sans gouvernement de plein exercice depuis les élections de juin 2024.
En Belgique, les trois Régions sont principalement compétentes pour les routes nationales et régionales, tandis que les communes assurent l’entretien des voiries locales, notamment le resurfaçage, la réparation des nids-de-poule, la signalisation et le drainage.
La rédaction
(©PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/Alexandre MARCHI)
