Les tensions entre le PS et Vooruit atteignent un point critique, particulièrement à Bruxelles. Les états-majors ne sont guère plus en harmonie. Le refus de Conner Rousseau, président de Vooruit, de poursuivre les négociations en vue d’une majorité de gauche à Bruxelles (PS, Vooruit, Ecolo, Groen, PTB, Ahidar) a été perçu comme un camouflet.
Réuni mardi, le bureau du PS bruxellois – avec entre autres Philippe Close, Ridouane Chahid, Karine Lalieux, Fadila Laanan, Jamal Ikazban – a vivement réagi. Le mot de « trahison » circule, certains rappelant que ce n’est pas la première fois que Vooruit fait défaut. Le parti flamand est désormais vu comme un acteur pleinement intégré dans la coalition dite « Arizona » (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit), à laquelle s’oppose résolument une partie du PS.
Dès lors, une question s’impose chez les élus bruxellois : PS et Vooruit ont-ils encore un avenir commun, localement et régionalement ? Pour beaucoup, il est temps que le PS représente seul l’ensemble des Bruxellois, francophones comme néerlandophones, en présentant des listes dans les deux collèges dès les prochaines élections. Ce serait, entend-on, « le sentiment dominant » dans les rangs des socialistes francophones. L’échec de la tentative bruxelloise, stoppée net par le veto de Rousseau, risque en tout cas d’avoir des répercussions profondes, ce d’autant plus au vu de tous les dossiers (N-VA, fédéral, …) sur lesquels les deux formations politiques sont en désaccord.
La rédaction
(BELGA PHOTO DIRK WAEM)