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Collectif pour l’inclusion et contre l’islamophobie : de quel degré relève la « menace » ?

par Maxence Dozin

Dans un rapport datant d’avril dernier, la Sûreté de l’État qualifie le Collectif pour l’Inclusion et contre l’islamophobie en Belgique (CIIB) de « groupe de pression de tendance Frères Musulmans ». Certains politiciens, à l’instar de Denis Ducarme (MR), qualifient de leur côté l’organisation « d’adversaire de la démocratie », se lamentent d’un financement « indu » et réclament son « éradication ». Le CIIB, quant à lui, bat en brèche ces accusations, estime ne pas avoir été en mesure de se voir offrir un droit de réponse, et souhaite que le rapport de la Sûreté soit rendu public. Passées la question du bien-fondé des thèses soutenues par le rapport, dans quelle mesure les Frères constituent-ils une menace pour les sociétés démocratiques européennes ? Comment, en outre, l’État belge peut-il promouvoir le vivre-ensemble et les intérêts de la majorité des musulmans, désireuse de participer à la stabilité du tissu démocratique belge ? 

En ce début de mois de juillet, la presse s’alarme d’un rapport de la Sûreté de l’État, datant d’avril dernier, indiquant que le Collectif pour l’Inclusion et contre l’islamophobie en Belgique (CIIB) constituerait « un groupe de pression de tendance Frères musulmans ». L’organisation, estime la Sûreté, aurait été fondée par sept individus « dont un membre des Frères musulmans ainsi qu’un activiste de l’idéologie des Frères musulmans » et diffuserait « un narratif emprunté aux Frères musulmans qui tend à promouvoir l’idée d’une hostilité inhérente aux sociétés et États européens envers l’Islam et les musulmans ».

Le CIIB, qui aurait touché quelque 300.000 euros de subsides publics ces dernières années, aurait en outre été à l’origine d’une note de la même Sûreté, et transmise en 2020 à la Fédération Wallonie-Bruxelles, note qui aurait, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin, fait l’objet d’une discussion « au niveau administratif ».

Denis Ducarme (MR), aux premières loges de la lutte contre l’islamisme en Belgique, et qui rappelle sa volonté de voir le royaume « se doter d’un organes destiné à interdire les groupes radicaux et extrémistes », s’insurge contre les subventions touchées par le CIIB. Le député qualifie l’organisation d’« adversaire de la démocratie » et souhaite son « éradication ». « J’ai l’impression, affirme M. Ducarme, que le CIIB ne se rend pas compte (qu’il vit) ses derniers moments. Ils doivent disparaître. »

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