Cette annonce a été effectuée par la Maison Blanche au New York Post.
Selon une porte-parole de la Maison Blanche, l’Unesco poursuivrait des « objectifs woke » prompts à « (semer) la discorde » et mènerait des actions sociales « en total décalage avec la politique de bon sens pour laquelle les Américains ont voté en novembre ». Washington reproche également à l’organisation onusienne une ligne trop critique à l’égard d’Israël et trop conciliante envers la Chine.
Ce retrait ne constitue pas une première, loin s’en faut. Les États-Unis s’étaient déjà retirés de l’Unesco en 2017 sous la première présidence de Donald Trump, invoquant des positions jugées défavorables à Israël. Ils n’avaient réintégré l’organisation qu’en 2023, sous l’impulsion de Joe Biden.
Des travaux jugés « irritants »
D’après le New York Post, certaines récentes publications de l’Unesco auraient particulièrement irrité la Maison Blanche, notamment une recommandation sur la lutte contre le racisme et un rapport sur l’égalité des genres en Inde.
Les États-Unis avaient pourtant joué un rôle central dans la création de l’Unesco après la Seconde Guerre mondiale, avec pour mission de promouvoir l’éducation, la science et la culture. Mais ce n’est pas la première fois que le pays prend ses distances vis-à-vis de l’institution : en 1984, Ronald Reagan avait déjà claqué la porte, dénonçant une gestion « opaque » et une orientation idéologique jugée trop proche de l’URSS. Le pays était revenu dans le giron de l’organisation en 2003 sous George W. Bush.
Maxence Dozin, avec rédaction
(JACQUES DEMARTHON / AFP)