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David Clarinval : « On ne s’attaque pas aux malades, on veut remettre au travail ceux qui peuvent le faire »

par Demetrio Scagliola

Suite de notre entretien exclusif avec le vice-Premier ministre David Clarinval (MR). Où il est question de la remise au travail des malades longue durée et de l’ambitieux objectif de ce gouvernement fédéral : atteindre 80% de taux d’emploi.

21News : On va parler de votre casquette emploi qui est une sorte de record historique. Aucun libéral francophone n’avait plus occupé ce poste depuis très, très longtemps…

David Clarinval : Le dernier, c’était il y a 104 ans, Ernest Bourassa. Je ne sais pas si c’est un hasard, mais pour moi, l’emploi est une valeur libérale fondamentale. Historiquement parlant, la famille socialiste a toujours voulu pouvoir contrôler ce département. Maintenant, il n’y a pas que des socialistes qui ont été à la tête de ce département, puisqu’il y a aussi beaucoup de membres de la famille chrétienne.

21News : C’est pour cela qu’on est arrivé à ce système que vous dénoncez, qui favoriserait  les pièges en emploi ?

D. C. : Je ne dis pas que c’est uniquement à cause de cela. Je dis simplement que le constat c’est que aujourd’hui, on doit pouvoir donner plus de flexibilité, faire entrer le marché du travail dans le dans le XXIᵉ siècle. Je ne pense pas que ce soit ni de gauche ni de droite. Le fait de dire que l’on va permettre d’avoir une meilleure harmonie entre le travail et la vie de famille et donc avoir des horaires qui sont en accordéon, qui permettent par exemple de charger une semaine et de décharger la semaine suivante pour permettre de mieux gérer sa famille.

Quand on est un couple divorcé par exemple, ou pouvoir avoir des horaires qui sont plus chargés l’été quand il y a beaucoup de travail et moins chargé l’hiver quand il y a moins de travail dans certains secteurs, je ne pense pas que c’est de gauche ou de droite, c’est juste du bon sens. Et j’insiste : ces décisions sont prises en partenariat avec les partenaires sociaux. Donc on n’impose rien aux travailleurs.

21News : Comment va-t-on atteindre les 80 % de taux d’emploi ? C’est quand même ambitieux, très ambitieux.

D. C. : Oui, c’est très ambitieux. Si on veut atteindre les 80 %, cela représente une augmentation de 550 000 emplois. Depuis quelques années, on est dans la mise à la pension de la génération du baby-boom. Et naturellement, d’après les projections statistiques, on voit qu’il y a déjà presque 300.000 emplois qui vont être créés pour cela.

C’est ce qui s’est passé sous la précédente législature. Donc, sans rien faire. Mécaniquement, la Vivaldi a créé beaucoup d’emplois par le fait qu’on a remplacé en fait toutes ces générations qui partaient à la retraite. Maintenant vous allez me dire 300.000, ce n’est pas 550.000. C’est ça, la différence. Et c’est ça l’objectif.

21News : Comment on va les chercher, comment on les active ?

D. C. : En combinant plusieurs mesures. On a des mesures de modernisation du marché du travail. Il y a des mesures d’activation du chômage avec la limitation du chômage dans le temps.

21News : Vous y croyez ? Beaucoup de gens et d’études contestent l’efficacité de la limitation des allocations de chômage…

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