Les deux scrutins de 2024 ont laminé le parti Ecolo. En interne, des rapports confidentiels ont tenté d’expliquer les raisons de cette lourde défaite. Nos confrères du Vif ont pu en examiner le contenu. Incriminant pour la coprésidence Nollet-Maouane.
Les électeurs se sont détournés d’Ecolo en juin et en octobre 2024, offrant une double claque aux Verts à tous les niveaux de pouvoir. Les causes de cette débâcle ont fait l’objet de nombreux articles de presse. À l’époque, nous pointions notamment un manque de réalisme dans les propositions, un rejet de l’écologie « punitive » et un contexte socio-économique offrant peu de latitude aux politiques vertes.
Nos confrères du Vif ont pu, de leur côté, se procurer l’analyse, réalisée en interne, de cet échec stratégique. Ou plutôt les analyses. Cinq rapports ultra-confidentiels présentés le 22 mars au Conseil de fédération (le parlement interne d’Ecolo). L’un de ces textes a été communiqué à la presse. Il s’agit de l’enquête populaire au cours de laquelle 18.500 citoyens avaient été interrogés. Un autre rapport, de 64 pages, examine en profondeur les raisons de la défaite de 2024, sur base de questionnaires et d’entretiens en interne. Qu’en retenir ?
Une coprésidence pas à la hauteur
Dans plusieurs dossiers sensibles, Ecolo s’est montré incapable de répondre aux attentes de ses électeurs. Le nucléaire ? « Les quelques voix discordantes qui appelaient à plus de prudence n’ont pas été entendues », souligne le rapport. Les inondations de juillet 2021 ? « Ecolo ne semble pas avoir mesuré l’ampleur des déceptions et frustrations des habitants ». Qu’il s’agisse de Good Move à Bruxelles, des PFAS en Wallonie ou du port des signes convictionnels à la STIB, Ecolo n’a pas pu imprimer sa marque au sein de la Vivaldi, devenant « la tête à claques de ses partenaires », selon le rapport.
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