Le parquet fédéral a confirmé lundi que deux individus présents ce week-end au festival Tomorrowland ont été entendus par la police dans le cadre de plaintes les accusant de crimes de guerre. Ils ont pu repartir librement après leur audition.
Les plaintes ont été déposées par la Fondation Hind Rajab, créée par Dyab Abou Jahjah, ainsi que par l’ONG Global Legal Action Network (GLAN). Elles visent deux soldats israéliens présumés membres de la brigade Givati, une unité d’élite de l’armée israélienne, et dénoncent leur présence au festival Tomorrowland, où ils auraient arboré le drapeau de leur brigade.
Selon les plaignants, les deux hommes seraient impliqués dans des exactions commises à Gaza, notamment des attaques délibérées contre des zones civiles, des actes de torture et des déplacements forcés de population. Le fait qu’ils aient exhibé le drapeau de leur unité est dénoncé par les plaignants comme un symbole d’impunité.
Le parquet fédéral précise qu’après un premier examen des plaintes, il a estimé pouvoir exercer une compétence extraterritoriale sur la base du nouvel article 14/10 du Titre préliminaire du Code de procédure pénale, entré en vigueur le 28 avril 2024. Cet article permet aux juridictions belges de traiter certaines infractions commises à l’étranger, lorsqu’elles sont visées par des conventions internationales, comme les Conventions de Genève de 1949 ou la Convention des Nations unies contre la torture de 1984.
C’est sur cette base que les deux individus ont été localisés puis entendus par la police. Ils ont pu disposer. Aucune autre information ne sera communiquée à ce stade, précise le parquet.
Le rédaction