Le site officiel du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué vendredi les participants de la Flottille pour Gaza, interceptée deux jours plus tôt par la marine israélienne, annonce le, JDD. Parmi les passagers figuraient plusieurs élus de La France insoumise (LFI) ainsi que la militante écologiste Greta Thunberg.
« Vous vous êtes placés du bon côté de l’Histoire, dont une nouvelle page est sur le point de s’ouvrir », écrit le site de Khamenei, reprenant une formule déjà utilisée par le Guide suprême dans une lettre adressée en 2024 aux étudiants propalestiniens d’universités nord-américaines et européennes. Cette référence, publiée sur les canaux officiels iraniens, revient à adouber symboliquement l’initiative militante européenne en faveur de Gaza.
Une flottille interceptée par Israël
Partie d’Espagne en septembre, la Flottille pour Gaza se voulait, selon ses organisateurs, une « mission pacifique et non violente d’aide humanitaire ». Son objectif : briser le blocus maritime imposé par Israël à la bande de Gaza depuis 2007. Mais comme lors des précédentes tentatives, l’embarcation a été interceptée mercredi par la marine israélienne, avant d’être déroutée vers le port d’Ashdod. Aucun incident grave n’a été signalé.
Jeudi soir, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés place de la République à Paris à l’appel de La France insoumise, pour exprimer leur solidarité avec les passagers de la Flottille. Le rassemblement a été marqué par quelques tensions avec les forces de l’ordre. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, a dénoncé « la propagande israélienne relayée par certains médias français », accusant notamment Le Monde « d’attiser la haine contre les militants de la paix au profit d’Israël ».
Une récupération politique assumée à Téhéran
En Iran, cette prise de position officielle s’inscrit dans la stratégie de communication du régime, qui se présente depuis des mois comme le défenseur du « front de la résistance » face à Israël.
Le message du site de Khamenei, en associant des militants occidentaux à ce camp, vise à renforcer l’image d’un mouvement mondial pro-palestinien, au moment où les tensions restent vives dans la région.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
