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Édito : La démocratie sous escorte policière

par Demetrio Scagliola
©cameriere ennio

Mercredi soir, à Saint-Gilles, la Belgique a offert un spectacle à la fois surréaliste et préoccupant : pour qu’un parti démocratique puisse tenir une conférence sur la politique gouvernementale, il a fallu mobiliser 150 policiers, escorter en bus les participants, vérifier les identités et fouiller les sacs. Une scène invraisemblable dans une démocratie qui, en principe, garantit à tous la liberté d’expression et de réunion. Mais c’est pourtant ce qu’a nécessité la conférence du MR, menacé par des groupuscules d’extrême gauche « Antifascistes » décidés à en empêcher la tenue.

Cette soirée dit beaucoup de l’époque. D’une part, un État obligé de déployer une demi-compagnie pour protéger un simple débat politique ; d’autre part, des mouvements se réclamant de la gauche radicale, censés défendre les droits, la liberté et la tolérance, qui basculent dans la logique inverse : la censure, l’intimidation, la pression de la rue. Quand des militants prétendent interdire à d’autres de parler, c’est la démocratie tout entière qui recule. Les antifascistes autoproclamés se font alors paradoxalement les apprentis sorciers de ce qu’ils prétendent combattre.

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