Trois questions à Étienne de Callataÿ, économiste, sur les pistes offertes au gouvernement pour trouver quelques-uns des huit à dix milliards manquant au budget de l’État fédéral.
21News : Peut-on faire un petit tour d’horizon des mesures qui risquent de sortir du conclave budgétaire ? On sait que M. De Wever a émis l’idée d’un saut d’index, idée rapidement abandonnée à cause de la réaction assez épidermiques des autres partis. Que pensez-vous de cela ?
Étienne de Callataÿ : Je pense qu’il y a une grande confusion dans l’esprit de pas mal de gens par rapport à ce qu’est un saut d’index. Il y a eu dans l’histoire belge de ces dernières décennies des sauts d’index de nature très différentes. Certains ont permis de refinancer les finances publiques et la sécurité sociale ; ce sont les sauts d’index des années 1980 (Martens et Dehaene). Les augmentations à destination des travailleurs ont été détournées des fiches de paye pour financer la sécurité sociale. La version « Charles Michel 2015 » est une économie, non pas pour l’État mais pour l’employeur. Au lieu d’augmenter les salaires de deux pour cents, ils les augmente de zéro. On a un troisième type de désindexation, mais qui ne dit pas tout à fait son nom, c’est en 1993, lorsqu’on a décidé d’augmenter certaines accises, notamment sur les carburants, le tabac et l’alcool.
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