À l’occasion de la Fête du Travail, la présidente de la N-VA, Valerie Van Peel, a diffusé un message vidéo se voulant incisif sur les réseaux sociaux, appelant à soutenir les partis qui, aux côtés des nationalistes flamands, portent les réformes actuellement sur la table du gouvernement. Ces réformes, largement contestées dans la rue ces dernières semaines, sont selon elle indispensables pour préserver la viabilité de l’État social.
« Il est si facile de distribuer de l’argent. Faire ce qui doit être fait l’est beaucoup moins », affirme-t-elle dans ce message, où elle invite la population à saluer le courage politique plutôt qu’à le conspuer. « Les partis qui ont le courage de mettre en œuvre les réformes nécessaires aujourd’hui, avec la N-VA, méritent vos applaudissements, pas vos huées », insiste-t-elle, s’adressant autant aux électeurs qu’à ses partenaires de coalition, de plus en plus ciblés par la rue et certains syndicats.
Van Peel replace cette position dans le contexte d’une « crise budgétaire sans précédent » qu’il serait, selon elle, irresponsable de continuer à ignorer. « Je comprends que certaines décisions puissent susciter colère ou inquiétude. Tout cela aurait dû être fait bien plus tôt », admet-elle, tout en défendant l’urgence d’agir aujourd’hui.
La nouvelle présidente des nationalistes flamands ne mâche pas non plus ses mots à l’encontre des syndicats. Elle dénonce leur rôle dans ce qu’elle qualifie de « sempiternel chantage », les accusant de faire passer leurs propres intérêts avant ceux du pays.
Dans une volonté d’élargir le débat, Valerie Van Peel s’adresse aussi à l’ensemble de la société civile. Elle appelle toutes celles et ceux qui assument des responsabilités – dans les entreprises, les administrations, ou les organisations sociales – à réfléchir collectivement à des solutions pour renforcer et pérenniser la sécurité sociale, plutôt que de se réfugier dans le statu quo.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
