L’activité mondiale des feux de forêt est en baisse depuis le début de l’année 2025, indique le service européen Copernicus dans son dernier bulletin. En moyenne, les émissions liées aux incendies enregistrées depuis janvier sont inférieures à celles observées sur la période 2003-2024.
Cette baisse s’explique principalement par des feux saisonniers moins intenses en Asie du Sud-Est. Le Myanmar, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam ont connu leurs plus faibles niveaux d’émissions en 23 ans. Une amélioration que Copernicus attribue notamment à la diminution des pratiques agricoles de brûlis. Toutefois, les incendies survenus dans ces zones ont malgré tout provoqué d’importants panaches de fumée, affectant la qualité de l’air à des centaines de kilomètres.
Incendies inhabituels en Europe du Nord-Ouest
Malgré cette tendance globale favorable, certains foyers régionaux préoccupent. En Europe du Nord-Ouest, la Belgique, les Pays-Bas et les îles britanniques ont enregistré une hausse « inhabituelle » du nombre de feux, favorisée par des conditions météorologiques anormalement sèches.
Autres points chauds : l’est de l’Eurasie, y compris le cercle arctique, et le Canada, où de grands incendies ont été signalés. En Corée du Sud, une série de feux meurtriers fin mars a conduit à un record : les émissions liées aux incendies de forêt y sont estimées à 0,8 mégatonne depuis le début de l’année, contre une moyenne annuelle de 0,2 mégatonne. Un quadruplement qui témoigne, selon Copernicus, de la volatilité croissante des saisons de feu.
La rédaction
(Photo Belgaimage)